Dans un premier temps : Observer comment vous vous posez. Sentez vos appuis au sol et/ou sur le siège. Sentez le plus possible tout votre corps.

Puis prêtez attention particulièrement aux deux extrémités et leurs contacts avec la terre et le ciel.

Les pieds au sol, les deux pieds le plus à plat possible.

La tête, le sommet de sa tête, comme si on portait quelque chose sur la tête .

Puis observer les portes ou fenêtres des sens. À savoir :

  1. sentir ses lèvres, les dents desserrées
  2. le regard tranquille, par exemple posé sur l'horizon ou panoramique, qui ne s'accroche pas à un point
  3. les narines ouvertes... se sentir, se laisser respirer et laisser le besoin de la respiration s'exprimer
  4. les oreilles également toutes ouvertes
  5. et si possible se laisser toucher par le goût de soi.

Puis observez les tensions de vos épaules. Pour cela sentez vos coudes et observer alors vos épaules s'abaisser, comme si elles rejoignaient les hanches. Sentez ce que cela procure comme confort respiratoire .

Dans cet état il est, alors, aisé de redresser sa colonne vertébrale à partir du bas, du bassin en s'aidant de la respiration détendue, profonde, ample et douce.

Tout en sentant tout le temps votre respiration, laissez tout votre corps se poser progressivement sur sa base d'appui. Alors la réaction, liée au réflexe de redressement, pourra, à partir de la base d'appui, advenir.

Pour cela sentez vos pieds en appui sur le sol avec le plus de contact possible. Si vous êtes assis, sentez en plus du contact avec le sol par les pieds le contact du haut des cuisses, des fesses sur le siège et particulièrement sentez l'appui de votre bassin par les ischions .

Dans tout cet espace, entre pieds et ischions, sentez et laissez toute la masse du haut de votre corps, de votre ventre, votre poitrine et votre tête venir s'y poser. Laissez toujours respirer et utilisez votre respiration pour soutenir ce désir de vous redresser et éveiller la sensation de votre corps du dedans .

Sentez votre ventre, observez ses mouvements à l'inspiration et à l'expiration. Laissez le libre et sentez ce qui s'y passe dedans.

Puis ayez le désir d'ouvrir votre torse, votre poitrine à l'espace et l 'air environnant. Pour cela vous pouvez avec douceur tenter de rapprocher vos omoplates l’une l’autre vers la colonne vertébrale.

Essayez en respirant profondément, tout en maintenant bien sûr vos épaules détendues, de repousser un peu le sol et sentez ce que cela engage et mobilise dans le bassin ; observer votre bassin qui a tendance à rouler et basculer légèrement en avant dans l’inspiration qui dilate également le ventre.

En outre, il peut être bon d'avoir l'intention d'ouvrir latéralement et de reculer légèrement les épaules pour mieux dégager les clavicules et le thorax. Et dans le même temps laissez le menton très légèrement et tendrement descendre et reculer vers le haut du cou.

Alors tentez de sentir l'allongement, l'étirement de la colonne du coccyx au sommet de la tête. Pour cela il peut être profitable de chercher à repousser le sol et d’imaginer votre tête comme suspendue au ciel par un fil accroché à son sommet.

Cherchez à sentir également l'étirement, l'agrandissement de tout le corps et particulièrement de la colonne vertébrale et du tronc du sol au ciel, ainsi que l'ouverture de la poitrine et le dégagement du ventre.

Tentez d'aligner sur une même ligne le sommet de la tête, le cœur de la poitrine, le centre du bassin et le sol entre les deux pieds.


Ça y est vous y êtes ! Ça peut même tenir tout seul et sans raideur.

En somme, enraciné et ouvert. Enraciné, au ciel et à la terre, et ouvert au monde environnant.

Bref présent, verticalisé, orienté, posé, souple et alerte ; en fait simplement vivant !

Comme un jeune arbre bien vigoureux et non comme un piquet de bois mort enfoncé au sol. Ou comme un petit enfant qui marche depuis peu et se tient debout naturellement dans un équilibre encore instable.