" Je n'ai pas cinq minutes pour respirer ! "
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Voilà un constat à entendre .
Prenez donc quelques instants. Et observons en nous.
Qui est-il, ce moi qui n’a pas cinq minutes ?
Quelle est sa nature réelle ?
Quelle identité revendique-t-il ?
À quoi s’identifie-t-il ?
Dans quel sentiment, quel état d'esprit demeure-t-il ?
Quelle part de moi privilégié-je? Ne suis-je que ce moi qui n'a pas cinq minutes pour respirer ?
Qu'elle place accordé-je à la détente, à la tranquillité, à la joie ?
Dans quel état intérieur, avec quel sentiment demeuré-je le plus souvent ?
Ai-je conscience de cela ?
Suis-je présent à ce que je fais, à l’instant présent ?
Ou pensé-je en permanence à ce qui va advenir ou ce qui s'est déjà passé ? Parfois même, je me projette dans l'avenir avec un sentiment que je garde du passé. Difficile ainsi de goûter la saveur de l'instant présent !
Comment vais-je ? Dans quel état intérieur suis-je? Où se situe ce qui ne va pas en moi ? Et quid de mon corps, de mes sentiments, de mon humeur, de mon mental, de ma pensée ?
Une attention à notre respiration semble une interface aisée à la rencontre avec notre corps et la rencontre d’une autre réalité de nous même .
N'est-ce pas dans les moments de stress et de fatigue que nous gagnerions à nous détendre, à nous sentir respirer ?
Pour parvenir à cette vigilance il est nécessaire de prêter attention à ce que l'on ressent. Cela demande certes un peu d'entraînement.
Prenons alors régulièrement quelques secondes pour observer cela et invitons-nous dans l'instant sans plus attendre à nous détendre. Observons la qualité de notre respiration. Parvenons-nous à sentir en profondeur dans notre corps notre souffle et son écho jusque notre notre bassin ?
Pour cela, suspendons juste momentanément une seconde le cours de notre activité - plutôt jetons un coup d'œil sur le compteur, sur les voyants de notre tableau de bord intérieur. La vitesse, l'allure, le régime, la pression, la tension, la température, la ventilation, l'oxygénation ....
Et quid de la charge de notre véhicule?
Et son humeur ?
Se détendre, relâcher les tensions inutiles nous fournit un regain de vitalité. En ôtant un peu ces tensions nous gagnons en éveil.
Contacter cette intériorité ne nous coupe pas des autres ; ce n’est pas faire acte de nombrilisme. C’est contacter les ressources merveilleuses de l’énergie vitale dont nous sommes dépositaires.
C’est lâcher un instant le monde extérieur pour s’ouvrir et laisser exister notre monde intérieur. C'est nous recentrer.
S’ouvrir à cette réalité intérieure nous aide à quitter nos préoccupations personnelles. Prêter attention à ce qui vit en nous est une aide précieuse pour clarifier et apaiser notre mental.
Nous pourrons ainsi manifester dans nos actes tournés vers les autres une présence plus tranquille et pleine.
Avec un peu d'entraînement, on goûtera les bienfaits de cet état de détente et on le recherchera volontiers. Oui on s'habitue à tout ; même aux bonnes choses !
Alors prenez bien soin de vous ! Offrez vous donc régulièrement trois minutes rien que pour vous !