Actuellement avec ce confinement du temps nous est accordé et nous sommes chez nous.
Combien de fois dans mon cabinet ai-je entendu ces mots : « Je ne prends jamais le temps de respirer », ou " on ne fait pas attention à notre respiration ” ou bien “ on ne nous apprend pas à respirer “ ! En effet, nous ne sommes jamais assez conscient de notre respiration tout au long de la journée.

Aujourd’hui et plus que jamais, prenons le temps de respirer, de sentir notre respiration.
Dans un endroit aéré respirons à plein poumons.
Une respiration ample est le pilier principal de la vitalité. Une respiration profonde, complète stimule les défenses de l'organisme en activant la mobilité des cils des narines et des bronches ; cette mobilité constitue une barrière à la pénétration virale. Une bonne énergie des poumons soutient et stimule nos défenses immunitaires.

Alors allons y !

Étirez vous comme un chat.
Ouvrez les bras et les doigts. Si vous le pouvez levez les vers le ciel.
Que vous soyez assis-se ou debout dégagez votre colonne vertébrale en creusant un peu votre dos en arrière, en ouvrant les mains et les bras sur les côtés et un peu en arrière en même temps que vous cherchez à ouvrir devant votre poitrine, votre cage thoracique en levant très légèrement votre menton en basculant doucement un tout petit peu l’arrière de votre tête en arrière comme si vous regardiez très très loin devant ; et tout cela à l’inspire en gonflant vos poumons à partir du bas.
À la fin de ce mouvement complet, soufflez en retrouvant la position initiale ; relâcher la tension des doigts, des bras, des épaules, du dos tandis que les mains, les bras reviennent le long du corps et que la colonne et la tête se fléchissent naturellement en avant.

Donc, ouvrez les bras et les doigts complétement et lentement sur tout le temps de l'inspiration. Puis sur tout le temps de l'expiration ramenez lentement les bras devant le corps jusqu'à ce que les paumes des mains se touchent. L'ouverture des bras suit ainsi le rythme de votre respiration. Sentez bien l'ouverture de votre poitrine en fin de l'inspiration quand les bras sont bien ouvert sur les côtés.

Vous pouvez reprendre une, deux ou trois fois ce mouvement global du corps. À chaque fois vous constaterez qu’il sera plus ample, plus facile, plus fluide.


Puis dans une position de repos, assis confortablement, stable, relâché-e mais non avachi-e, les pieds bien au sol, en sentant bien vos ischions sur la chaise, relâchez le ventre, la poitrine, les épaules, la mâchoire, rentrer très légèrement le menton ( en position double-menton), et laisser respirer. Vous pouvez vous installer éventuellement allongé confortablement sur le dos comme rester debout.
Sentez, écoutez, appréciez votre respiration - sans rien faire. Laissez la trouver sa place d’elle même dans votre tronc - votre ventre, votre thorax. Laissez tout votre corps se détendre.
Observer en vous quelques instants sans rien faire d’autre.


Puis portez votre attention sur votre ventre. Observer de l’intérieur l’effet de la respiration ; le gonflement, le dégonflement. Regardez de l’intérieur les mouvements de votre nombril qui rentre et qui sort, qui rentre et qui sort. Puis synchroniserez ces mouvements avec votre respiration.
Expire : le nombril rentre. Accompagnez son mouvement vers la colonne, vers l’arrière.
Inspire : gonflez votre ventre comme un ballon qui se gonfle - donc dans les trois directions de l’espace. Soyez attentif-ve à sentir le gonflement derrière dans le dos et en bas vers le bassin. Sentez également les basses côtes qui s’écartent légèrement comme un accordéon.
Inspire. Expire. Inspire. Expire.
Inspire : le ventre se gonfle puis la poitrine se soulève et se remplit.
Expire : la poitrine se relâche, se vide et le ventre rentre.
Respirez ainsi volontairement environ six fois.
Expirez lentement et complètement *.
Inspirez profondément.
Expirez lentement et complètement.
Inspirez profondément.
Respirez si possible préférentiellement avec le nez.
Respirez ainsi plusieurs fois en appréciant bien l’air qui entre et l’air qui sort à travers vos narines .
Prenez le temps afin que votre respiration soit agréable, fluide, simple, complète.
Sentez son écho, son effet dans votre corps.
Tout notre corps respire.
Appréciez, écoutez, sentez, regardez, goûtez en vous ce simple fait de respirer. Retrouver ce besoin naturel. Prenez plaisir à respirer tranquillement.
Distinguez le temps de l’inspire, le temps de l’expire. Suivez simplement toute la course de l’inspire et celle de l’expire, jusqu’au bout de chacun de ces temps. Observer ce moment de bascule de l’un à l’autre, cette légère et subtile suspension de la respiration entre ces deux temps.


Enfin, oubliez votre respiration volontaire.
Laissez la se faire librement.
Goûter cette animation du souffle en vous.
Observer qu’à l’inspire le corps s’expand un peu, et renouvelle son air et son énergie ; et qu’à l’expire il se détend et lâche des tensions, des soucis, des toxines.
Goûter la douceur de votre respiration et son rythme.
Observer le soutien que vous procure aisément une respiration plus ample.

Maintenant, observer dans quel état intérieur vous êtes. Appréciez ce calme, ce silence.


Sentez dans votre corps cet espace qui est offert à la respiration. Tentez de percevoir comment votre peau en périphérie de tout votre corps reçoit ce souffle issu de votre respiration.
Enfin, de cet état intérieur éveillé ressentez l’espace qui vous environne.



* Il est important de d’accentuer l’expiration car le diaphragme ( principal muscle inspirateur ) aura d’aurant plus de force, de vigueur, qu’il aura été étiré au préalable à l’inspiration. Cette étirement se manifeste naturellement lors de l’expiration profonde